L’ESMO 2025 a été très riche en uro-oncologie, à tel point que des sessions ont eu lieu en parallèle sur les nouveautés dans la prostate et la vessie ! Il faut souligner la présence de plus en plus importante des équipes chinoises sur le plan scientifique avec des avancées majeures, mais concernant des molécules à ce jour uniquement disponibles en Chine.
Dans le cancer de la vessie, des avancées décisives ont été présentées pour la maladie non infiltrant le muscle (POTOMAC et CREST). La communauté médicale française est déçue des résultats d’ALBAN portant sur le même type de patients et qui ne retrouve pas les mêmes résultats que les deux études précédentes. Chez les patients inéligibles au cisplatine, l’étude EV-303 a montré des résultats spectaculaires en périopératoire et pourrait devenir un nouveau standard de traitement chez ces patients. Enfin, une personnalisation des traitements ciblant HER-2 avec une bithérapie disitamab vedotin + toripalimab (DVT) en phase métastatique montre une efficacité remarquable de cette association.
Dans le cancer de la prostate, un grand nombre d’études de personnalisation des traitements ont été présentées, ciblant soit le PSMA avec le lutétium PSMA (PSMAddition), soit l’axe AKT-PTEN avec le capivasertib (CAPItello-281), soit HRR avec les inhibiteurs de PARP (AMPLITUDE avec le niraparib). En termes de maladie localisée ou de récidive biologique, ont été exposées deux études négatives, PRESTO et ENZARAD, sans doute en raison de la sélection des patients. Soulignons le bénéfice confirmé en survie globale de l’étude EMBARK avec l’enzalutamide chez les patients à haut risque d’évolution métastasique avec élévation du PSA post-traitement local.
Dans le cancer du rein en adjuvant, il faut noter une nouvelle étude positive (RAMPART) avec l’association durvalumab + trémélimumab uniquement chez les patients à haut risque, de nouvelles approches innovantes basées sur la sélection moléculaire des patients (OPTIC) permettant d’atteindre des taux de réponse élevés dans le cluster 1-2 avec cabozantinib + nivolumab, comme cela avait initialement été démontré dans l’étude BIONIKK. Des mises à jour d’études en métastatique (KEYMAKER-U03 d’associations innovantes (belzutifan + pembrolizumab ou lenvatinib comparé à pembrolizumab + lenvatinib)) ont également été présentées.
En résumé, un florilège de belles études qui font aimer l’onco-urologie, bonne lecture !

