Dossier

Quels sont les traitements possibles en cas d’échec des anti-TNF dans les lésions anopérinéales de la maladie de Crohn ?

  • Avant de conclure à l’échec d’un anti-TNF pour une lésion anopérinéale de la maladie de Crohn, il convient d’écarter certains diagnostics différentiels, de s’assurer de la qualité du drainage de la fistule, d’avoir testé et optimisé tous les anti-TNF disponibles.
  • En cas d’échec avéré avec rémission luminale, les cellules souches représentent la meilleure option, avec le niveau de preuve le plus élevé. On peut aussi proposer une technique chirurgicale classique d’obturation du trajet fistuleux, comme le lambeau d’avancement rectal ou la ligature intersphinctérienne du trajet fistuleux.
  • En cas d’échec avéré avec maladie luminale active, un changement thérapeutique doit être envisagé. L’ustékinumab semble avoir une meilleure efficacité que le védolizumab et pourrait s’envisager en 2de ligne thérapeutique, même si le niveau de preuve reste faible. Des données récentes plaident aussi pour le recours à certaines combiothérapies. Enfin, l’upadacitinib, voire le risankizumab pourraient également nous offrir des perspectives supplémentaires.

Les lésions anopérinéales de la maladie de Crohn affectent environ un tiers des patients durant l’évolution de leur maladie. L’apparition de ces lésions est associée, d’une part, à un pronostic péjoratif de la maladie et, d’autre part, à une altération significative de la qualité de vie des patients, tout particulièrement en cas de fistule anale. De surcroît, leur prise en charge est difficile. Certes, le traitement par anti­-TNF a démontré son efficacité…

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N. Fathallah, P. Seksik, I. Nion‑Larmurier et V. de Parades déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.