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Éditorial

Les nouveautés dans le traitement des cancers du côlon


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Le traitement des cancers du côlon a fait des progrès considérables, il est maintenant de plus en plus personnalisé.

La résection endoscopique des cancers localisés T1 sans envahissement ganglionnaire s’est largement développée. Devant une lésion tumorale colique, le gastroentérologue doit en analyser la morphologie en s’aidant de la classification CONECCT pour juger de sa résécabilité endoscopique. Si l’opérateur n’est pas en mesure de faire cette résection, il doit la décrire et la photographier pour prendre un avis auprès d’un centre expert. Cette approche collaborative en réseau permet d’éviter des résections chirurgicales, enjeu particulièrement important chez des patients à risque opératoire.

Après la résection, certains patients nécessitent un traitement adjuvant. Là encore, la personnalisation est essentielle pour sélectionner les patients devant recevoir une chimiothérapie en cas de stade II, pour établir la durée du traitement de 3 mois ou 6 mois, et pour identifier les patients de plus de 70 ans qui pourront bénéficier d’un traitement par une bichimiothérapie. La prise en compte de l’ADN tumoral circulant postopératoire après sa validation par des essais prospectifs devrait être un progrès majeur dans la personnalisation du traitement adjuvant. De même, les résultats de l’essai PRODIGE 34-FFCD-ADAGE, qui a terminé ses inclusions en 2025, devraient permettre de mieux choisir les patients âgés pouvant bénéficier d’un traitement adjuvant, avec ou sans oxaliplatine.

Le traitement néoadjuvant par chimiothérapie est une option dans certains cas. En présence de tumeur dMMR/MSI, l’immunothérapie préopératoire montre un taux de réponse complète élevé. Son utilisation reste pour l’instant réservée aux essais thérapeutiques. L’étape d’après pourrait être le traitement exclusif par immunothérapie des tumeurs dMMR/MSI, sans recours à la chirurgie.

Dans les formes métastatiques, les thérapies ciblées apportent de nouvelles solutions. Le pronostic des tumeurs avec mutation BRAFV600E est enfin amélioré grâce à l’association encorafénib + cétuximab en 2e ligne, et peut-être demain dès la 1re ligne en association avec une chimiothérapie. Les tumeurs avec mutation RAS ne seront probablement bientôt plus en impasse thérapeutique grâce au développement d’inhibiteurs ciblant les protéines RAS muté, notamment la G12C, comme l’adagrasib ou le sotorasib. Les surexpressions de HER2 sont peu fréquentes, mais peuvent également être ciblées par les thérapeutiques anti-HER2. Enfin, le pronostic des tumeurs dMMR/ MSI a été révolutionné par l’immunothérapie dès la 1re ligne. Cependant, l’échappement tumoral de certaines de ces tumeurs reste un défi à surmonter. Dans les lignes avancées, un nouvel antiangiogénique oral, le fruquintinib, rajoute une ligne thérapeutique au régorafénib et au trifluridine-tipiracil.

L’ensemble de ces progrès constants dans le traitement des cancers du côlon a permis d’augmenter significativement la survie des patients qui ont maintenant accès à de multiples options thérapeutiques qu’il faut savoir articuler dans le temps.

J’espère que ce dossier vous éclairera.

Bonne lecture !

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