Dossier

Toxicités rhumatologiques des immunothérapies

Mis en ligne le

30 nov. 2025

Auteurs

M. Kostine
A. Tison

La toxicité rhumatologique des immunothérapies concerne entre 5 et 10 % des patients.
Les polyarthrites séronégatives et pseudopolyarthrite rhizomélique-like sont les entités cliniques les plus fréquemment rencontrées, et elles diffèrent des rhumatismes inflammatoires classiques.
Souvent résolutives avec une corticothérapie < 20 mg/j, certaines toxicités rhumatologiques peuvent être prolongées et nécessiter l’emploi d’un traitement de fond conventionnel ou biologique.
La myosite est la complication la plus redoutée, car possiblement associée à une myocardite pouvant engager le pronostic vital.
Le développement de critères de classification et des essais cliniques sont en cours pour optimiser la prise en charge des arthrites immunomédiées.

Sous-estimées et mal rapportées dans les essais cliniques, les manifestations rhumatologiques concernent 5 à 10 % des patients traités par inhibiteurs du point de contrôle immunitaire, ou immune checkpoint inhibitors (ICI). Elles peuvent être responsables d’une altération de la qualité de vie chez les patients et conduire à un arrêt de traitement. Leur reconnaissance et prise en charge précoce est donc essentielle, grâce à une collaboration étroite entre l’oncologue, le rhumatologue…