Mise au point

Quoi de neuf sur les recommandations à l'ESC 2015 ? Péricardites et myocardites

Le bilan étiologique des péricardites “virales” doit être limité. Le traitement médicamenteux des péricardites aiguës bénignes repose sur l'aspirine ou un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) [I, A] avec ajout systématique de la colchicine en première ligne du traitement (I, A). La surveillance est à la fois clinique, ECG et biologique, avec l'utilisation de la CRP recommandée pour guider la thérapeutique (IIa, C). L'hospitalisation est recommandée pour les patients à haut risque évolutif (I, B) : fièvre, évolution subaiguë, épanchement important (> 20 mm en échographie), tamponnade, mauvaise réponse aux AINS, immunodépression, traumatisme, anticoagulation orale, ou myocardite associée. En effet, les myopéricardites nécessitent l'hospitalisation, un traitement similaire à celui des péricardites (I, C), et une IRM cardiaque (I, C). Le texte, très enrichi, envisage l'approche par imagerie, la prise en charge des épanchements… ou encore le cas particulier des tuberculoses dans les pays d'endémie.


Plus de 10 ans après la précédente version (2004), l'ESC nous offre des recommandations sur les maladies du péricarde. Beaucoup de nouvelles données ont été prises en compte (des essais thérapeutiques avec la colchicine principalement). Pourtant, cela représente peu d'essais internationaux en 10 ans, bien qu'il s'agisse d'une pathologie fréquente en pratique cardiologique. Le texte reprend successivement les définitions, les généralités, la description des syndromes péricardiques, en consacrant un chapitre aux modalités d'imagerie, aux étiologies…

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