Dossier

Traitement chirurgical de l'endocardite infectieuse

  • Les tableaux cliniques des endocardites infectieuses sont extrêmement protéiformes. Leur prise en charge doit donc – idéalement – être discutée au cas par cas au cours des réunions de concertation pluridisciplinaire, visant à définir les meilleures stratégies antibiotiques et chirurgicales.
  • Près de la moitié des endocardites infectieuses sont opérées en phase aiguë ; 20 % sont opérées dans un second temps, pour des valvulopathies séquellaires, et 10 % des patients récidivent, souvent plusieurs années après, et parfois à cause d'un autre germe. In fine, tôt ou tard, une large proportion des patients faisant une endocardite est opérée.
  • Lorsqu'une réparation n'est pas possible et qu'un remplacement prothétique devient nécessaire, le choix du type de prothèse n'influence pas le pronostic, ce qui explique, dans ce domaine également, une tendance croissante en faveur des bioprothèses, en particulier pour les formes à haut risque postopératoire.

L'endocardite infectieuse (EI) n'est pas seulement une valvulopathie, puisqu'elle peut s'étendre aux structures voisines par diffusion de proche en proche du processus septique (anneau, septum, voie de conduction, rideau aortomitral, etc.) ou à distance, par migration embolique (cerveau, rate, reins, etc.). Ces extensions, de voisinage et à distance, font le pronostic et conditionnent la réflexion sur la prise en charge médicale et chirurgicale.Comme pour la chirurgie du cancer, le premier temps concerne la résection, dont l'étendue est dictée par l'envahissement…

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