Mise au point

La cardiomyopathie atriale : juste un nouveau concept ou une réalité clinique ?

  • La cardiomyopathie atriale a fait l'objet d'un article de consensus qui l'a définie comme l'ensemble des modifications fonctionnelles et structurelles, appelées aussi remodelage, du myocarde atrial. La FA n'est qu'un facteur aggravant de ce remodelage. La dissociation temporelle entre FA et AVC plaide en faveur d'une cardiomyopathie autonome.
  • Le tissu adipeux épicardique est un acteur reconnu de la cardiomyopathie atriale par des phénomènes paracrines de régulation et un marqueur de remodelage chez les sujets obèses.
  • Établir des biomarqueurs fiables, et des marqueurs échographiques, permettra de changer de paradigme en visant la cardiomyopathie atriale comme cible de prévention de la FA ou des AVC en faisant intervenir différents acteurs : neurologues, nutritionnistes, endocrinologues, rythmologues et cardiologues.

Le terme de cardiomyopathie atriale est ancien. D'abord réservé au remodelage fibrotique des oreillettes (1, 2), il est maintenant étendu à l'ensemble des modifications histologiques et fonctionnelles des oreillettes qui font le lit de la fibrillation atriale (FA). Cette nouvelle définition a fait récemment l'objet d'un article de consensus émanant de plusieurs sociétés savantes (3), qui est déjà abondamment référencé par Altmetric dans les 25 % des articles les plus recherchés. La FA est à la fois un facteur d'aggravation de la cardiomyopathie atriale, “AF begets AF” (4) mais aussi, avec les…

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Liens d'intérêt

J. Proukhnitzky, F. Hidden-Lucet et S. N. Hatem déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.