Avant-propos Dossier

Introduction – Insuffisance cardiaque à fraction d'éjection réduite

L'insuffisance cardiaque à fraction d'éjection réduite demeure un fléau de santé publique en raison de son risque élevé de mortalité, de la survenue d'hospitalisations prolongées et répétées, et de symptômes qui altèrent grandement la qualité de vie des patients qui en sont victimes. La décennie qui vient de s'écouler a vu apparaître de nouvelles classes thérapeutiques qui ont conduit à une révision significative des recommandations internationales. En effet, l'irruption dans l'arsenal thérapeutique du sacubitril-valsartan (étude PARADIGM-HF en 2014), puis des inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose, dapagliflozine et empagliflozine (études DAPA-HF et EMPEROR-reduced), a rebattu les cartes du traitement pharmacologique de cette affection. L'accent est mis désormais sur l'instauration rapide des grandes classes thérapeutiques qui ont démontré un bénéfice sur la morbimortalité : bêtabloquants, modulateurs du système rénine-angiotensine (inhibiteurs de l'enzyme de conversion) ou inhibiteurs mixtes du récepteur de l'angiotensine II et de la néprilysine (sacubitril-valsartan), gliflozines et antagonistes des récepteurs minéralocorticoïdes, sans attendre l'atteinte de la dose maximale tolérée, classe après classe, comme le préconisaient les précédentes recommandations. Cependant, ce schéma simplificateur doit être modulé en fonction des paramètres individuels de chaque patient : effets indésirables, contre-indications, pression artérielle, fréquence cardiaque, fonction rénale, arythmie complète par fibrillation auriculaire...


 

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M. Komajda déclare avoir desliens d’intérêts avec Servier, Novartis, Bayer, Boehringer Ingelheim.