Dossier

Toxicité des immunothérapies anticancéreuses : quand y penser et comment réagir ?

  • La myocardite immunomédiée (MIM) est un effet indésirable rare (1-2 %) mais grave (jusqu’à 50 % de mortalité).
  • Devant une élévation de troponine sous ICI, il faut toujours craindre la MIM mais éliminer en 1re intention les diagnostics les plus fréquents : syndrome coronarien aigu, myocardite infectieuse et embolie pulmonaire.
  • Le diagnostic se fait soit sur une biopsie endomyocardique, soit sur un score clinique associant une élévation de troponine et des paramètres cliniques ou d’imagerie.
  • L’IRM cardiaque est l’examen central de la prise en charge : 2 critères de Lake Louise modifiés sur 2 signent le diagnostic.
  • La prise en charge repose sur la suspension des ICI, une hospitalisation pour suivi ECG et l’injection de corticoïdes i.v. à fortes doses sur 3 jours.
  • Une 2e ligne d’immunosuppression doit être proposée en cas de MIM réfractaire aux corticoïdes ou de MIM fulminante/sévère.

Les immunothérapies anticancéreuses ont transformé l’approche du traitement du cancer, constituant une véritable rupture de paradigme. Avec ce traitement, ce n’est plus la cellule cancéreuse que l’on cible, mais le système immunitaire du patient. En effet, les inhibiteurs des points de contrôle immunitaire (ICI) ont pour objectif de réactiver la faculté innée du système immunitaire à cibler et détruire les cellules cancéreuses, en levant l’inhibition des lymphocytes induite…

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J. Cautela déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.