La relation entre la pression artérielle (PA) et la morbimortalité est positive chez les sujets jeunes, d’âge moyen ainsi que chez les sujets âgés robustes, mais devient en U voire négative chez les patients âgés fragiles, en particulier sous traitement antihypertenseur. Cela peut être dû au fait que ces patients ont un risque plus élevé d’effets indésirables médicamenteux mais subissent également des complications liées à une PA trop basse. Des données récentes montrent que le niveau de fragilité semble un élément clé pour identifier le rapport bénéfice/risque du traitement antihypertenseur. Par conséquent, l’évaluation de l’état fonctionnel et de la fragilité avec des outils simples et rapides doit être réalisée régulièrement à partir de 80 ans, afin d’adapter les stratégies antihypertensives pour qu’elles soient moins agressives pour les plus fragiles (en proposant dans certains cas une décroissance progressive du traitement) et plus intensives pour les patients âgés robustes.
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A. Benetos déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.
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