Éditorial

Pour la prise en charge multidisciplinaire des pathologies vulvaires !


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Lorsque nous avons décidé d'ouvrir une consultation dermato-gynécologique au CHU d'Angers avec le Pr Ludovic Martin, il y a bientôt 10 ans, je n'imaginais pas combien cette collaboration serait enrichissante, ni à quel point nous allions nous apporter mutuellement.

Le gynécologue que je suis n'avait en effet pas l'habitude d'examiner les gencives ou les ongles de ses patientes, et avait une expérience très limitée de la maladie de Verneuil ou de la vulvite de Zoon…

On imagine bien à l'inverse que les indications chirurgicales sont éloignées du quotidien du dermatologue.

Dans le même esprit de transversalité, ce dossier de La Lettre du Gynécologue a été élaboré avec le Dr Sandra Ly, dermatologue à Bordeaux et membre du comité de rédaction des Images en Dermatologie.

Bien que la vulve soit immédiatement accessible à l'examen clinique, sa pathologie est souvent mal connue des gynécologues par sa diversité, la rareté de certaines maladies et la multiplicité des pathologies qui peuvent la concerner.

Le vieil adage selon lequel toute lésion vulvaire suspecte ou non formellement identifiée doit être biopsiée est toujours valide, mais un certain nombre de diagnostics différentiels doivent être connus du gynécologue pour éviter les retards diagnostiques encore fréquents et assurer une prise en charge optimale.

Ce dossier est résolument médico-chirurgical, avec un bilan de la consultation précédemment évoquée, des cas cliniques très richement iconographiés (herpès chronique, maladie de Crohn, vulvodynie, maladie du greffon contre l'hôte, mutation du gène GATA2), et une fiche de technique chirurgicale.

Je tiens à remercier chacun des auteurs pour leur participation à l'élaboration de ce dossier, persuadé que sa lecture saura vous intéresser.


Liens d'intérêt

P. Descamps déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.