Mise au point

Sclérose en plaques et risque infectieux à l'ère des immunosuppresseurs

  • Les traitements immunosuppresseurs de la SEP peuvent entraîner un risque de réactivation d'agents pathogènes latents, d'aggravation d'infections chroniques asymptomatiques et un risque d'infections de novo, communautaires ou nosocomiales.
  • En pratique clinique, il est préférable d'évaluer ce risque le plus tôt possible, au moment du diagnostic de SEP, de proposer un suivi spécifique ou un projet vaccinal dès que possible afin d'éviter les contre- indications ou le risque de réponses vaccinales plus faibles sous traitement.
  • Un dépistage systématique doit être proposé pour chaque patient au moment du diagnostic de SEP ou au moins avant un traitement de 2e intention afin de réduire ce risque.
  • Le calendrier de vaccination doit être mis à jour et un vaccin antigrippal doit être proposé chaque année.
  • Les vaccins vivants atténués ne sont pas autorisés pour les patients recevant des médicaments immunosuppresseurs.

La SEP (sclérose en plaques) est une maladie chronique caractérisée par une inflammation, une démyélisation et une neurodégénérescence touchant près de 100 000 personnes en France. Les traitements immunosuppresseurs peuvent entraîner un risque de réactivation d'agents pathogènes latents, d'aggravation d'infections chroniques asymptomatiques et un risque d'infections de novo, communautaires ou nosocomiales. Ce risque a été évalué principalement dans le cadre d'essais cliniques à court terme et peu d'études l'ont déterminé en vie réelle (1).En pratique clinique, il est préférable d'évaluer…

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Liens d'intérêt

V. Pourcher déclare avoir des liens d’intérêts avec Merck Serono, Novartis, Gilead, ViiV, MSD et Janssen.