Dossier

Liquide cérébrospinal et pathologies du système nerveux périphérique

  • Une hyperprotéinorachie isolée est peu spécifique d'une cause de neuropathie périphérique, quel que soit son taux. Cependant, une hyperprotéinorachie supérieure à 1 g/l retrouvée dans 30 % des neuropathies démyélinisantes dysimmunes est évocatrice du diagnostic.
  • Concernant l'hypercellularité, en dehors du nombre de cellules présentes dans le LCS, leur aspect cytologique est important. Le plus souvent, il s'agit de cellules mononucléées, mais dont il faut parfois rechercher des atypies nucléaires. Il peut s'agir de polynucléaires évocateurs d'une infection à cytomégalo­virus ou à West Nile Virus.
  • Des bandes oligoclonales dans le LCS suggèrent une neuropathie paranéoplasique, une neuroborréliose de Lyme, un syndrome de Guillain-Barré ou une sarcoïdose.

Depuis sa première utilisation par Heinrich Quincke en 1891 à des fins diagnostiques dans les hydrocéphalies, l'étude du liquide cérébrospinal (LCS) s'est étendue à une grande variété d'analyses (biochimiques, bactériologiques, sérologiques, PCR [Polymerase Chain Reaction], cytokines, anticorps, etc.) qui sont précieuses dans l'orientation diagnostique des neuropathies périphériques (NP). Le LCS est au contact des racines nerveuses à leur émergence de la moelle et il existe une continuité entre le LCS et l'endonèvre (1). Ainsi, des modifications de la composition du LCS peuvent refléter des altérations…

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Liens d'intérêt

P. Lozeron et S. Prud’hon déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.