Dossier

La toxicité neurologique des lymphocytes CAR-T : mise à jour

  • Le traitement par des lymphocytes CAR-T a révolutionné le pronostic des hémopathies malignes réfractaires/en rechute. Néanmoins, leur utilisation a été accompagnée jusque dans 30 % des cas par des formes de neurotoxicité sévère. L’ICANS (immune effector cell-associated neurotoxicity syndrome) ou CRES (CAR-T cell-related encephalopathy syndrome) est la 2e complication en fréquence avec un délai de survenue de 5 à 7 jours après l’injection des lymphocytes CAR-T. Le tableau neurologique est polymorphe, les symptômes sont variables allant de formes légères (confusion, troubles de l’écriture et de la parole) à des formes sévères (crises d’épilepsie jusqu’au coma). L’IRM cérébrale peut être normale ou montrer de l’œdème vasogénique ou des anomalies non spécifiques. Le traitement de l’ICANS est symptomatique et pathogénique, et adapté en fonction de la présence ou non du syndrome de relargage cytokinique et du grade de sévérité de ICANS.

L’immunothérapie cellulaire adoptive par des cellules CAR-T (chimeric antigen receptor T) s’impose de plus en plus comme traitement des néoplasies hématologiques et solides. Le CAR exprimé sur la surface des lymphocytes permet la reconnaissance des antigènes tumoraux et le priming des lymphocytes T indépendamment de leur présentation par le complexe majeur d’histocompatibilité. Selon la construction du CAR, on distingue 4 générations de cellules CAR-T, dont la 2e est majoritairement utilisée…

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Liens d'intérêt

A. Picca, H. Fernandez-Tost et C. Birzu déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.