Dossier

Polyradiculonévrites chez le patient oncologique

  • La survenue d’une neuropathie périphérique chez le patient “oncologique” est une situation fréquente, le plus souvent en lien avec une toxicité des traitements.
  • En dehors de la neuropathie sensitive axonale distale classique, des cas de polyradiculonévrite aiguë (Guillain-Barré) ou chronique (PIDC) sont rapportés avec les traitements antinéoplasiques. Cette complication doit être suspectée en cas d’installation aiguë/subaiguë des symptômes, d’un déficit moteur marqué, d’une ataxie proprioceptive ou d’une atteinte des nerfs crâniens. Un bilan rapide devra être réalisé avec ENMG, ponction lombaire et bilan néoplasique.
  • Rares dans le cadre des chimiothérapies conventionnelles, les PRN semblent plus fréquentes avec les thérapies ciblées (anti-CD30, bortézomib) et les inhibiteurs de checkpoint immunitaire.
  • Outre la suspension du traitement, un traitement immunomodulateur (IgIV et/ou corticothérapie) doit être systématiquement discuté.

Une neuropathie périphérique survenant dans un contexte de cancer (solide ou hématologique) est un problème fréquemment rencontré par le neurologue, l’oncologue ou le spécialiste d’organe. Cette neuropathie peut être en lien direct avec le cancer (auto-immunité associée, syndrome paranéoplasique, infiltration tumorale directe etc.), mais elle est le plus souvent une complication iatrogène. Ainsi, on estime qu’environ 30 à 40 % des patients traités par une chimiothérapie…

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Liens d'intérêt

C. Tafani et G. Fargeot déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.