Dossier

Méningoencéphalite herpétique : quand y penser ?

HSV-1 est la 1re cause d’encéphalite infectieuse. Dans 90 % des cas, cela correspond à une réactivation du virus HSV-1. Les méningites herpétiques à HSV-2 se rencontrent aussi bien dans les cas de primo-infection que dans ceux de récurrence génitale et peuvent être récidivantes (méningite récurrente de Mollaret). Le diagnostic repose sur la PCR HSV sur le liquide cérébrospinal, mais une PCR trop précoce, avant 4 jours, ou tardive, après 10 jours, peut être négative, même en cas de diagnostic avéré. L’imagerie cérébrale n’est habituellement pas nécessaire au diagnostic de méningoencéphalite herpétique, mais elle est recommandée systématiquement afin d’éliminer les diagnostics différentiels, de renforcer une suspicion diagnostique lorsque la ponction lombaire n’a pas pu être réalisée ou est revenue négative, et à visée pronostique. La prise en charge thérapeutique des méningites à HSV-2 n’est impérative qu’en cas d’immunodépression. Le traitement de l’encéphalite ou méningoencéphalite à HSV-1 doit être débuté dès la suspicion clinique par de l’aciclovir par voie i.v. pendant 14 à 21 jours.


Épidémiologie des méningites et encéphalites virales Chez le sujet immunocompétent, les méningites virales sont dues, par ordre de fréquence, aux virus de type entérovirus, virus herpès simplex HSV-2 ou varicelle (VZV) [1, 2]. Les encéphalites infectieuses sont liées à HSV-1 ou aux virus de la varicelle et du zona (VZV) [3]. Pour les encéphalites, la situation française a pu être décrite à plusieurs reprises dans la cohorte ENCEIF chez des sujets âgés de plus de 18 ans. Dans 66 % des cas, il y avait un diagnostic étiologique avec 25 % de HSV, 13 % de VZV et 5 % de TBE (tick borne encephalitis) [1,…

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Liens d'intérêt

V. Pourcher et T. Samoyeau déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.