Dossier

Toxidermies graves associées aux médicaments antiépileptiques

  • La nécrolyse épidermique (syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique) et le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse (DRESS) sont des toxidermies graves apparaissant respectivement 4 à 28 jours et 2 à 6 semaines après une exposition médicamenteuse.
  • Les molécules antiépileptiques les plus incriminées sont celles contenant un noyau aromatique : lamotrigine, carbamazépine, oxcarbazépine, acétate d’eslicarbazépine, phénytoïne et phénobarbital.
  • En cas de toxidermie grave, un arrêt de la molécule antiépileptique incriminée s’impose dès que possible. La surveillance et la gestion de l’épilepsie seront nécessaires afin d’éviter une recrudescence des crises dues au sevrage médicamenteux.
  • Titration progressive, éviction des molécules aromatiques en cas d’antécédent d’allergie, et si besoin génotypage HLA-B*15:02 permettent de diminuer le risque d’allergie cutanée grave aux antiépileptiques.

Lors de l’introduction de certaines molécules antiépileptiques, une surveillance cutanée s’impose – et ce durant toute la phase de titration – en raison d’un risque accru de manifestations allergiques. L’urgence est aux toxidermies graves, réactions immuno-allergiques retardées, survenant de plusieurs jours à plusieurs semaines après l’instauration du traitement, et pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Reconnaître une toxidermie grave Deux tableaux cliniques de toxidermie grave associée aux médicaments antiépileptiques peuvent se rencontrer. Le spectre de la nécrolyse épidermique Il est caractérisé…

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L. Cousyn déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.