Dossier

Biothérapies dans la myasthénie auto-immune

  • Un peu moins de la moitié des patients souffrant d’une myasthénie auto-immune (MG) reste symptomatique de manière significative ou présente une forme réfractaire de la maladie malgré un traitement classique bien conduit.
  • Les biothérapies se multiplient, avec de nombreux essais passés, en cours ou à venir ; elles sont en train de modifier les pratiques dans la prise en charge de ces patients.
  • Le rituximab est déjà utilisé en pratique courante, notamment dès le stade précoce dans les formes sévères de myasthénie anti-MuSK+.
  • Les inhibiteurs du FcRn et les inhibiteurs du complément peuvent désormais être prescrits ; en dehors des formes réfractaires, leur place dans la prise en charge reste à définir.
  • La prescription de ces molécules requiert impérativement une réflexion collégiale.

Pathologie auto-immune volontiers invalidante affectant la jonction neuromusculaire, responsable d’un tableau fluctuant associant de manière variable un déficit des muscles oculaires, bulbaires, respiratoires, des membres et/ou de l’axe, la myasthénie auto-immune (MG) est accessible de longue date à des traitements (anticholinestérasiques, corticoïdes, immunosuppresseurs, thymectomie, immunoglobulines intraveineuses et échanges plasmatiques) dont la place a été définie par des recommandations nationales et internationales [1, 2]. Si ces traitements permettent dans un peu plus de la moitié des…

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Liens d'intérêt

A. Béhin déclare avoir des liens d’intérêts avec Alexion, Argenx, LFB, Sanofi-Winthrop, UCB et Ultragenyx.