Dans un essai thérapeutique, l’utilisation de plusieurs
critères de jugement “principaux” sur lesquels on cherche
à démontrer l’effet du traitement pose des problèmes
de multiplicité des comparaisons statistiques et d’inflation du
risque α. Pour limiter ce risque de “fausse découverte”, plusieurs
solutions ont été proposées, comme l’ajustement du seuil de
signification pour chaque test réalisé par une méthode comme
Bonferroni, Hockberg, etc.
Récemment, plusieurs essais ont utilisé une autre approche,
celle des tests séquentiels hiérarchisés (closed tests ou hierarchical
test sequence en anglais), notamment les études PLATO
(évaluant le ticagrélor), OSIRIS (évaluant le sirolimus),
ou ARISTOTLE (évaluant l’apixaban). Le principe est simple :
les critères de jugement sont hiérarchisés a priori et de manière
définitive, ce qui permet le contrôle de l’inflation du risque α.

