Dossier

L'hypertension pulmonaire postcapillaire : que retenir des dernières recommandations européennes ?

L'élévation “chronique et passive” de la pression de l'oreillette gauche est le facteur déclenchant de l'hypertension pulmonaire postcapillaire (HTPpc). C'est la cause la plus fréquente d'HTP, présente chez environ la moitié des patients insuffisants cardiaques, en particulier à fraction d'éjection ventriculaire gauche préservée. L'HTPpc est définie par une pression artérielle pulmonaire moyenne > 20 mmHg et une pression artérielle pulmonaire occluse > 15 mmHg. Elle est dite isolée (HTPpc-i) si les résistances vas­­culaires pulmonaires (RVP) ≤ 2 UW et combinée (HTPpc-c) dans le cas contraire. La prise en charge repose quasi exclusivement sur le contrôle des facteurs de risques cardiovasculaires, la décongestion et la prise en charge (médicale et/ou interventionnelle) de la cardiopathie gauche à son origine. En cas d'HTPpc-c avec une forte composante précapillaire (RVP > 5 UW), un rapprochement vers un centre de compétence en HTP est nécessaire afin d'évaluer la possibilité d'un traitement spécifique de la maladie vasculaire pulmonaire.


Contrairement à l'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) ou l'hypertension pulmonaire (HTP) postembolique chronique considérées comme des maladies rares, l'hyper­tension pulmonaire postcapillaire (HTPpc), c'est-à-dire associée aux cardiopathies gauches (groupe 2), est très fréquente [1, 2]. Elle est en effet la 1re cause d'HTP à travers le monde et représente 65 à 80 % des cas [3]. En fonction des registres considérés, on estime que 36 à 83 % des patients ayant une insuffisance cardiaque (IC) développeront une HTPpc, quelle que…

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Liens d'intérêt

C. Fauvel et F. Bauer déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.