Mise au point

Pneumoconiose d’hier, d’aujourd’hui et de demain

Les travaux épidémiologiques, cliniques, sociohistoriques récents associés aux nouveaux concepts de nanotoxicologie modifient les frontières entre la pneumoconiose et les pathologies granulomateuses et auto-immunes liées à des corps étrangers inorganiques. Il est nécessaire de mieux qualifier l’exposome minéral avec un questionnaire d’empoussièrement exhaustif, professionnel, mais aussi environnemental, et portant sur l’existence d’implants, lors de toute pathologie granulomateuse ou auto-immune potentiellement “idiopathique”. La mise en évidence d’une exposition potentielle à des poussières minérales spécifiques doit pouvoir être corrélée avec des analyses MEB-EDX portant sur des biopsies bronchiques, pulmonaires ou ganglionnaires des tissus malades. Ces 2 techniques peuvent permettre d’étendre le spectre despneumoconioses à des pathologies granulomateuses et auto-immunes telles que la sarcoïdose, le poumon rhumatoïde et la sclérodermie, ou lupiques et à des protéinoses alvéolaires pulmonaires.


Les pneumoconioses correspondent aux pathologies pulmonaires liées à des expositions à des particules minérales. Ces expositions se font le plus souvent par inhalation. Cependant, un passage pulmonaire par circulation lymphatique ou sanguine de particules minérales venant, par exemple, de la corrosion d’implants ou d’applications cutanées sur peau abrasée est possible. Huit tableaux de maladies professionnelles avec atteintes pulmonaires sont retenus au régime général : 25 : silice cristalline,…

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M. Vincent déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.