Dossier

L'Ultra-Trail du Mont-Blanc : l'épreuve sportive au pouvoir hallucinogène

L'objectif était d'observer les effets d'une privation de sommeil lors d'une d'une course à pied de 168 km sur l'apparition de phénomènes hallucinatoires et d'en décrire les différentes dimensions. Les résultats du questionnaire élaboré montrent que 56,3 % des 48 coureurs recrutés ont vécu une hallucination. La privation de sommeil semble affecter négativement les trailers puisque 81 % des coureurs n'ayant pas eu d'hallucination ont effectué une sieste lors de la course (± 10 min). Cette vision figée (55,6 %), d'une durée inférieure à 10 secondes (44,4 %), en noir et blanc (77,8 %) correspond à un être humain (44,4 %) ayant dans 37 % des cas un rapport avec l'environnement familial du coureur. Nous suggérons que ces facteurs soient considérés et non banalisés par les coureurs.


Chamonix, 30 août 2015, 18 heures. Le départ d'une course est un moment solennel où se mêlent stress, effervescence et amour du sport. Pour beaucoup de trailers, ce jour représente l'aboutissement d'un long travail de préparation physique, psychique et familial. Un acharnement à toute épreuve. La tension est palpable. Mais à cet instant, l'agitation ambiante laisse place au recueillement, les visages se ferment, chacun entre dans sa bulle avant de ressentir de nouveau l'euphorie et l'adrénaline. C'est alors que les premières notes de Conquest of Paradise de Vangelis retentissent. Cette mélodie…

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Liens d'intérêt

M. Dudoignon, R. Jardri et R. Hurdiel déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.