Dossier

La pollution atmosphérique est-elle impliquée dans l'étiologie des troubles psychiatriques ?

Certains troubles psychiatriques, comme les troubles psychotiques, sont plus fréquents chez les sujets nés, ayant grandi et/ou vivant en ville que chez ceux en milieu rural. La pollution atmosphérique est responsable d'une neuro-inflammation, comme en témoignent des études épidémiologiques sur la sclérose en plaques, ou encore des études sur des modèles animaux. Deux études longitudinales montrent des liens entre exposition au long cours à la pollution atmosphérique – notamment aux microparticules – et risque de schizophrénie. Les études sur les troubles du spectre de l'autisme sont également en faveur d'un effet de l'exposition in utero et durant les premiers mois de vie. Celles sur la dépression ou les phénomènes suicidaires montrent que l'exposition à court terme pourrait également avoir un effet délétère.


Les dommages de l'exposition à la pollution atmosphérique sur la santé sont multiples. L'impact des particules fines sur les cancers, les maladies cardiovasculaires, respiratoires ou mêmes infectieuses est bien connu [1]. L'association entre exposition à la pollution atmosphérique et augmentation de la mortalité toutes causes confondues est également une donnée répliquée dans de nombreuses études [2]. Ces dernières années, c'est le lien avec les troubles psychiatriques – notamment la schizophrénie – qui fait l'objet de recherches scientifiques. Dans cet article, nous reviendrons sur…

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Liens d'intérêt

B. Pignon et F. Schürhoff déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.