Dossier

L'identité est-elle soluble dans l'alcool ?

Parler d'une identité de l'alcoolique est nécessaire et abusif. Nécessaire parce que ce questionnement nous introduit au cœur d'une problématique complexe, et abusif parce qu'il n'y a pas, stricto sensu,d'identité alcoolique. Dans sa pratique d'alcool, l'alcoolique a une apparence extérieure et une profondeur cachée. La seule raison neurobiologique ne peut accéder à cette dernière dimension. Alors, qui est l'alcoolique ? En face de nous, il y a un être humain, vivant, en “chair et en os”, c'est-à-dire un être entier qui se présente au-delà de sa “structure tragique” et qui, en raison même de cette présence totale, nous oblige à interroger nos représentations pour lui permettre, à travers l'accompagnement, de se sentir entier avec son manque.


La question de l'identité chez le malade alcoolique interroge le sens de la désignation, tant pour celui qui nomme ou dénomme que pour celui qui reçoit comme un diagnostic ou une injure ce qui deviendra, au gré du temps et des rencontres, aliénation ou libération…

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