Troubles moteurs fonctionnels

Les troubles moteurs fonctionnels (TMF) ne sont plus considérés comme un diagnostic d’exclusion, mais reposent sur des signes cliniques objectifs et reproductibles. Ces critères, définis notamment dans le DSM-5, permettent de poser un dia­gnostic précis et d’éviter des examens inutiles, renforçant la confiance des patients dans la prise en charge. Les avancées neuroscientifiques montrent que les TMF résultent d’un dysfonctionnement des circuits moteurs, émotionnels et attentionnels sans lésion organique. Cette “désynchro­nisation cérébrale” entraîne une hypervigilance et des réactions motrices automatiques incontrôlées, souvent déclenchées par des facteurs physiques ou psychologiques (traumatismes, stress aigu). Les TMF sont sous-diagnostiqués mais représentent jusqu’à 30 % des consultations neurologiques. Ils sont fréquents et ont des répercussions majeures sur la qualité de vie. La prise en charge repose sur une combinaison de réhabilitation motrice, de psychoéducation et de psychothérapies. Cette approche permet de traiter les facteurs perpétuants comme les croyances erronées ou l’hypervigilance. La neuro­modulation peut aussi offrir une solution complémentaire innovante aux approches déjà reconnues. Par ailleurs, des initiatives comme les programmes pluri­disciplinaires intégrés renforcent l’accès à des soins spécialisés et multi­dimensionnels.