Dossier

Dépistage organisé du cancer du sein : avancées, bilan et perspectives

Le maillon faible du dépistage du cancer du sein en France est la participation. L’organisation est en cours d’évolution sur le plan technologique – avec des développements de la mammographie digitale – comme politique – avec une reprise prévue des invitations par l’Assurance maladie et une redéfinition des missions régionales des CRCDC orientées sur le suivi et l’évaluation. Les objectifs du dépistage sont de conjuguer une efficience optimale tant populationnelle dans ses bénéfices de mortalité et de morbidité, qu’individuelle dans la limitation des effets délétères du dépistage (taux de rappel, surdiagnostic potentiel, cancer d’intervalle). Une dématérialisation complète du processus mammographique, intégrant la tomosynthèse et le filtre d’intelligence artificielle, est attendue pour améliorer la détection de lésions infracliniques, rénover la 2e lecture radiologique pour ne s’intéresser qu’aux mammographies “utiles” à lire, et réduire le délai de rendu des résultats aux femmes.


Le cancer du sein reste le cancer dit féminin le plus fréquent en termes d’incidence (33 % des cancers féminins avec 58 000 nouveaux cancers en 2020) et de mortalité (18 % des décès en 2018). Son dépistage est préconisé par l’OMS : il comprend le dépistage personnalisé des femmes à risques répondant à des recommandations précises, le dépistage organisé avec double lecture que nous abordons ici, et enfin le dépistage individuel non…

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Liens d'intérêt

N. Sellier, M. Deghaye, M.C. Hauschild et D. Lamarque déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

J. Nicolet n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.