Dossier

L’hormonothérapie en situation adjuvante

Environ 75  % des cancers du sein sont associés à une expression des récepteurs hormonaux (RH). Pour les tumeurs RH+ et HER2–, l’hormonothérapie adjuvante (HA) est la pierre angulaire du traitement, car elle allonge l’espérance de vie, au prix d’effets indésirables qui parfois, hélas, incitent les femmes à interrompre le traitement. Bien que des rechutes puissent survenir dans les années qui suivent le diagnostic pour chacune d’elles, ce risque varie considérablement dans le temps d’une patiente à l’autre selon le stade tumoral initial ainsi que des critères histopronostiques. Cet article décrit l’évolution des stratégies du traitement adjuvant par hormonothérapie ces 30 dernières années. Si un traitement par tamoxifène durant 5 ans reste le standard chez les préménopausées à faible risque de rechute, le statut ménopausique et la classification de la catégorie de risque de rechute guident aujourd’hui le choix du type de l’HA souhaitable, sa combinaison à une éventuelle thérapie ciblée ainsi que sa durée optimale.


Environ 75 % des cancers du sein (CS) sont hormono­dépendants, définis par une expression supérieure à 10 % par les cellules tumorales du ou des récepteurs hormonaux (RH+) que sont le récepteur alpha aux estrogènes (RE) et le récepteur pour la progestérone (RP). L’hormono­thérapie adjuvante (HA), historiquement représentée par l’ovariectomie dès 1896, puis par le tamoxifène (TAM), appartenant à la classe pharmacologique des SERM (selective estrogen receptor modulator),…

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Liens d'intérêt

F. Poumeaud et F. Dalenc déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.