Dossier

Préservation de la fertilité dans le cancer du sein de la femme jeune : pour qui, comment ?

La préservation de la fertilité doit être proposée à toutes les femmes jeunes atteintes d’un cancer du sein. Une consultation dédiée dans un centre de la reproduction permettra de leur proposer la stratégie la plus adaptée en fonction de leur âge, de leur réserve ovarienne et des traitements envisagés. Les techniques de préservation de la fertilité impliquent la stimulation ovarienne par une administration de FSH exogène, éventuellement associée à des antiaromatases afin de préserver des ovocytes ou des embryons si la patiente est en couple ; ou la maturation in vitro en cas de chimiothérapie néoadjuvante prévue. Enfin, pour les patientes les plus jeunes une cryopréservation de cortex ovarien peut parfois être proposée. Ces techniques permettront pour une partie des patientes infertiles à l’issue d’un traitement anticancéreux, de réaliser leur projet de parentalité avec leurs propres gamètes.


Le cancer du sein chez la femme jeune, âgée de moins de 40 ans, représente 7 % de l’ensemble des cancers du sein diagnostiqués chaque année en Europe, en Australie et en Amérique du Nord [1]. La moyenne d’âge au diagnostic dans cette population de patientes est de 32,9 ans. Le taux de survie est passé de 75 à 91 % entre 1980 et 2010 [2]. Avec le recul de l’âge de la première grossesse, de nombreuses patientes atteintes d’un cancer du sein n’auront donc pas achevé leur projet parental à l’annonce du diagnostic. La préservation de la fertilité (PF) a donc toute sa place dans la prise en charge de…

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Liens d'intérêt

A. Garcia et M. Grynberg déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.