Dossier

Observance de l’hormonothérapie : comprendre la problématique pour mieux accompagner les patients

L’observance de l’hormonothérapie adjuvante utilisée pour traiter les cancers du sein précoces hormono­sensibles représente un réel enjeu dans la pratique oncologique moderne. Les données actuelles révèlent que la non-adhésion, souvent sous-estimée dans notre pratique clinique courante, peut compromettre directement l’évolution de la maladie, entraînant un risque plus élevé de récidive local et à distance. Plusieurs facteurs de risque de non-adhésion ont été identifiés, d’ordre démographique et socio­économique, psychosocial, clinique, pharmacologique et même en lien avec l’organisation du système de soins. L’identification de ces facteurs est primordiale pour pouvoir définir les groupes de patients à risque afin de les orienter vers un parcours personnalisé en amont. En outre, l’application d’autres mesures multidisciplinaires, telles que la bonne prise en charge des effets indésirables de l’hormonothérapie, est essentielle pour faire face à cette problématique.


Le cancer du sein représente le cancer le plus fréquent chez la femme, avec 2,3 millions de nouveaux diagnostics annuels à l’échelle mondiale [1]. Dans ce sens, 75 % des cancers du sein sont définis comme hormonodépendants ou récepteurs d’estrogènes et/ou de progestérone positifs [2]. Pour ceux-ci, l’hormonothérapie adjuvante – dont les principales molécules sont le tamoxifène et les inhibiteurs d’aromatase (associées aux agonistes de la LH-RH pour les femmes préménopausées) – est couramment utilisée dans les stades précoces, pouvant être indiquée de 5 à 10 ans. Son utilisation combinée avec les…

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Liens d'intérêt

C. Santolaya Braulio déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

M.A. Franzoi déclare avoir des liens d’intérêts avec Resilience.care (financement de recherche) et Novartis (speaker honoraria).