Dossier

Les nouvelles indications
du ganglion sentinelle

Par l'évaluation du taux de détection et du taux de faux négatif (FN) du ganglion sentinelle (GS) en cas de tumeurs volumineuses, multifocales, de chimiothérapie première ou d'antécédent de chirurgie du sein, l'élargissement des indications du GS permet de réduire la morbidité liée au curage axillaire. Il convient de contrôler le taux de FN du GS en n'autorisant la procédure du GS qu'aux patientes sans suspicion clinique ni échographique d'envahissement ganglionnaire. L'échographie axillaire avec biopsie ou cytoponction ganglionnaire fait partie de l'évaluation préopératoire d'un cancer du sein, d'autant plus si une chimiothérapie première est envisagée. À l'heure actuelle, un curage axillaire ganglionnaire doit être réalisé en cas d'envahissement ganglionnaire en chirurgie première ou après chimiothérapie indépendamment de la réponse axillaire. Des études sont nécessaires pour identifier les patientes atteignant une réponse axillaire complète pouvant être épargnées d'un curage axillaire systématique.


La technique du ganglion sentinelle comme outil d'évaluation de l'atteinte ganglionnaire s'inscrit dans la désescalade thérapeutique observée depuis une vingtaine d'années dans la prise en charge du cancer du sein. Le principe du ganglion sentinelle repose sur l'identification et l'analyse anatomopathologique du ou des premiers ganglions relais du territoire de drainage lymphatique de l'organe comme reflet de celui de l'aire ganglionnaire (figure 1). Ce principe est basé sur l'hypothèse d'une dissémination de proche en proche des cellules néoplasiques au sein du réseau lymphatique par le…

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Liens d'intérêt

Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêts sur le sujet du ganglion sentinelle dans le cancer du sein.