Mise au point

Potentiel thérapeutique des substances psychédéliques en santé mentale

La recherche sur les substances psychédéliques en santé mentale reprend depuis le début du siècle. Dans cette revue systématique de la littérature, 36 essais ont été inclus, pour le traitement de la dépression, de l'anxiété en fin de vie, du trouble de stress post-traumatique, du trouble obsessionnel-compulsif, et des dépendances à l'alcool, au tabac, à l'héroïne ainsi qu'à la cocaïne. La majorité des essais rapportaient une efficacité rapide de ces traitements, durant de quelques jours, pour la kétamine, à quelques mois pour les agents sérotoninergiques. La moitié des essais utilisaient ces substances comme adjuvant d'une psychothérapie : une expérience psychédélique intense est recherchée, et les modifications de l'ego semblent prédire l'efficacité thérapeutique. Les essais inclus sont assez limités, mais d'autres, de plus grande ampleur, sont en cours.


La renaissance psychédélique désigne la reprise de la recherche médicale sur les substances psychédéliques depuis le début du XXIe siècle, après un premier essor dans les années 1950 et 1960, notamment à la suite de la synthèse du diéthylamide de l'acide lysergique (LSD).Les substances psychédéliques, également appelées psychodysleptiques ou hallucinogènes, présentent différents modes d'action. Les psychédéliques dits classiques sont principalement des agonistes du récepteur sérotoninergique 5-HT2A, mais peuvent avoir des actions dopaminergiques ou noradrénergiques. Les substances…

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J. Hernout déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.