Mise au point

Renouveau de l'intérêt pour l'hypnose médicale en tabacologie

Au cours du temps, le monde de la médecine s'est toujours intéressé à l'hypnose, jusqu'à ce que Sigmund Freud crée la psychanalyse. C'est aux États-Unis que le psychiatre et psychologue Milton Erickson la remet à l'honneur, en l'utilisant comme méthode de psychothérapie à part entière. Et depuis les années 1990, l'état de transe hypnotique est de plus en plus étudié, en particulier par des neuroscientifiques. Cependant, en clinique, les tabacologues sont encore trop peu formés à ces techniques hypnotiques pour les proposer aux fumeurs qui leur en font la demande. Si les thérapies cognitives et comportementales ayant fait l'objet de recherches, en particulier en prévention de la rechute, sont reconnues en addictologie, la pratique de l'hypnose a été moins étudiée en tabacologie que dans d'autres indications, comme la douleur. Pourtant, les résultats des recherches en neurosciences relatives à l'état hypnotique ont permis de faire évoluer son utilisation en médecine. Ainsi sont nées les techniques dites d'activation de conscience, qui pourraient rapidement trouver toute leur place dans la prise en charge des troubles addictifs.


En France, le tabagisme reste la première cause de mortalité évitable et le deuxième facteur de risque de démence présénile après l'alcoolodépendance ; et ce d'autant plus que l'âge de début du tabagisme est plus précoce et que son usage est associé au cannabis. C'est une problématique majeure des soins de premier recours et il est important de le repérer et de proposer aux patients les plus dépendants une prise en charge la plus précoce possible. Comme pour tout trouble addictif, le risque de rechute est grand et le suivi doit être prolongé, et ce d'autant plus que le fumeur a commencé tôt et…

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