Mise au point

Estimation des coûts théoriques d’une délivrance supervisée d’un traitement par buprénorphine sublinguale et de buprénorphine d’action prolongée en CSAPA au centre hospitalier Charles-Perrens

Les CSAPA accueillent quotidiennement des patients présentant un trouble de l’usage des opioïdes. Certains, non compliants, nécessitent des supervisions de prise des traitements agonistes opiacés rapprochées. La buprénorphine à action prolongée (BAP) semble une option thérapeutique prometteuse. L’étude a comparé les coûts d’une supervision quotidienne de buprénorphine sublinguale avec ceux de la BAP mensuelle. Elle inclut les dépenses liées à l’acquisition des médicaments, aux ressources humaines mobilisées et aux déplacements des patients vers le CSAPA. Les estimations théoriques montrent que la BAP, bien que coûteuse, générait des économies liées aux dépenses de transport ainsi qu’en temps dédié par les infirmiers à la supervision de l’administration des médicaments. La BAP devenait plus économique lorsque la supervision des patients traités par buprénorphine sublinguale (BSL) dépassait 1,3 venue par semaine.


En France, selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), on estime à 177 000 le nombre de patients recevant un traitement agoniste opiacé (TAO) en 2019. La buprénorphine représenterait 57 % des remboursements en ville et 14 500 patients suivis en centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA). On estime qu’un quart des patients bénéficiant d’un TAO sont suivis dans le cadre d’un CSAPA [1]. La buprénorphine sublinguale…

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Liens d'intérêt

M. Férey, E. Queuille, S. Sarram, J. Dubernet, B. Gelot, J.M. Alexandre, A.L. Debruyne, J. Thiec, B. Lassere, A. Colombe et M. Auriacombe déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.