Mise au point

Dysplasie de la hanche chez le chien : déterminisme génétique et efficacité des programmes d’amélioration

RÉSUMÉ
La dysplasie de la hanche (DH) a très vite été décrite comme une maladie héréditaire multi­factorielle faisant intervenir un grand nombre de facteurs génétiques, ainsi que des facteurs environnementaux. L’essor de la génétique moléculaire canine depuis les années 2000 avait laissé penser que l’identification des allèles de prédisposition à des maladies génétiques complexes comme la DH serait aisée, mais la tâche s’est révélée plus complexe que prévu. De nombreuses études ont identifié des dizaines de régions chromosomiques impliquées dans la DH. Malheureusement, la validation de ces loci de prédisposition s’est ­souvent ­révélée difficile. À l’heure actuelle, l’analyse de très grandes cohortes de chiens a permis d’identifier des loci et des gènes candidats robustes, la plupart étant spécifiques d’une race et d’autres communs aux différentes races de chiens. La validation de certains de ces loci par plusieurs études indépendantes ouvre la voie au développement de tests génétiques qui ­révolutionneraient la sélection contre cette maladie. En effet, les programmes ­d’amélioration des hanches ont été et sont encore très majoritairement fondés sur l’analyse phénotypique individuelle (généralement le score de dysplasie globale des hanches d’un animal). Ces programmes ont présenté des résultats variables. Mais plusieurs études ont montré que la prise en compte de caractères à plus forte héritabilité, voire le calcul d’une valeur estimée d’élevage (estimated breeding value) basée sur le degré d’atteinte d’un chien et de ses apparentés, pourrait améliorer significativement et rapidement la qualité des hanches en attendant d’avoir un outil génomique pour sélectionner les reproducteurs.


La dysplasie de la hanche (DH), ou dysplasie coxofémorale, chez le chien est une affection complexe du développement caractérisée par une laxité articulaire et une arthrose secondaire de l’articulation coxofémorale. L’étiologie polygénique et multifactorielle de la DH a très vite été mise en évidence et constitue un défi de taille pour les vétérinaires et les chercheurs depuis sa description en 1935. En plus de l’implication de nombreux facteurs génétiques, des…

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Lucie Chevallier déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.