Endocrinologie

Quand évoquer une obésité secondaire chez l'enfant ?

  • L'obésité pédiatrique constitue un enjeu majeur de santé publique, du fait de sa prévalence croissante, de sa morbimortalité et de son coût pour la société [1]. L'obésité peut avoir des causes endocriniennes ou génétiques, qui demeurent majoritairement communes. Le diagnostic de ces pathologies est essentiel du fait de la sévérité de l'obésité, d'un risque accru de complications et de l'existence de comorbidités associées. Le diagnostic précoce permet ainsi une amélioration de la prise en charge globale du patient avec le dépistage des comorbidités associées et la mise en route de traitements spécifiques. Une plus grande sensibilisation aux obésités génétiques est devenue indispensable avec l'arrivée de nouveaux traitements pharmacologiques prometteurs. L'objectif de cet article est de sensibiliser les professionnels de santé aux différentes causes d'obésité secondaire, en mettant en évidence au travers de 3 cas cliniques les différents signes d'alerte orientant vers une obésité non essentielle.

Selon le dernier rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 2016, la prévalence mondiale du surpoids et de l'obésité pédiatrique est en hausse, avec plus de 340 millions d'enfants âgés de 5 à 19 ans en situation de surpoids ou ­d'obésité. L'obésité pédiatrique est de plus en plus précoce, avec 39 millions d'enfants de moins de 5 ans atteints de surpoids ou d'obésité dans le monde en 2020 [1]. En France, le surpoids et l'obésité touchent 21 % des enfants âgés de 6 ans (17 et 4 % respectivement) et 25 % des adolescents [2]. L'obésité est une maladie complexe, résultant de l'association…

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Liens d'intérêt

E. Dieterlen et K. Perge déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.