Dossier

Myélome multiple

  • Même si des progrès majeurs ont été réalisés ces dernières années, le traitement du myélome multiple (MM) représente toujours un défi important. Les patients nouvellement diagnostiqués sont classiquement séparés en 2 grands groupes selon l'éligibilité à l'autogreffe. À l'heure où l'apport sans précédent des anticorps monoclonaux anti-CD38 en 1re ligne pourrait faire rediscuter la place de cette autogreffe, une étude américaine enfonce le clou sur son intérêt en 1re ligne. Peu de nouveautés chez les sujets plus âgés récemment diagnostiqués : le schéma daratumumab-Rd va être difficile à détrôner. Indépendamment du choix des traitements, obtenir une réponse profonde et prolongée est particulièrement important chez les patients de haut risque. L'immunothérapie moderne, révolutionnaire pour les patients en rechute ou (triple) réfractaires, laisse entrevoir un espoir pour améliorer l'évolution de ces patients dont le pronostic reste sombre. La poursuite de l'essor des CAR-T cells et la remontée rapide des lignes des anticorps bispécifiques, aux cibles multiples, permettent de s'approcher de plus en plus de l'objectif guérison.

Les avancées en 1re ligneLe melphalan haute dose avec autogreffe est la pierre angulaire du traitement de 1re ligne pour les patients éligibles [1], alors que le traitement standard des patients plus âgés ou présentant des comorbidités associe un anticorps anti-CD38, le daratumumab, au schéma Rd (daratumumab + lénalidomide + dexaméthasone, D-Rd) [2]. Les excellents résultats des combinaisons quadruples associant un anti-CD38 pourraient faire rediscuter la place de l'autogreffe de cellules souches hématopoïétiques pour les patients de risque standard [3]. Toutefois, le sous-groupe de patients de…

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Liens d'intérêt

A. Bentaberry-Rosa déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

A. Perrot déclare avoir des liens d’intérêts avec AbbVie, Amgen, BMS/Celgene, Janssen, Pfizer, Sanofi et Takeda.