Raconté à Juliette

Les tyrosine kinases

Il y a presque 3 ans, Juliette, nous nous sommes penchées sur les chromosomes, et plus particulièrement sur le chromosome dit “Philadelphie”, qui résulte de la translocation t(9;22). Je t'avais expliqué à l'époque que ce réarrangement chromosomique échange l'extrémité des bras longs des chromosomes 9 et 22. Il s'ensuit la formation d'un chromosome 22 plus court (le “minuscule” chromosome Philadelphie), rapprochant les gènes BCR et ABL1 dans un gène de fusion. Les transcrits de ce gène sont traduits en protéine BCR-ABL, porteuse d'une activité tyrosine kinase non contrôlée conduisant à la prolifération anormale des cellules myéloïdes dans la leucémie myéloïde chronique (LMC). Ce numéro des Correspondances en Onco-Hématologie publié en 2018 faisait le point sur les traitements qui ont révolutionné la LMC, en bloquant l'activité de BCR-ABL, les inhibiteurs de tyrosine kinases (ITK, ouTKI chez les Anglo-Saxons, pour tyrosine kinase inhibitors), en premier lieu l'imatinib (Gleevec® ou Glivec®). Aujourd'hui, il est temps, et c'est l'objectif du dossier de ce numéro, de revisiter ces traitements, qui existent depuis plus de 20 ans, et leur évolution vers de nouvelles générations. Je sens que tu fronces les sourcils, Juliette, et que tu as envie de me demander tout d'abord ce que signifient et comment ont été identifiées les “kinases” et, plus spécifiquement, les “tyrosine kinases”. Excellente idée, mademoiselle, allons-y ! ( ... )


 

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