Dossier

Anesthésie et obésité : de la chirurgie bariatrique à la transplantation

L 'obésité augmente les risques per- et postopératoires : risques cardiaques, respiratoires, infectieux, complications thromboemboliques, notamment. En outre, les doses de médicaments doivent être adaptées. Les données sont bien établies en chirurgie conventionnelle, en chirurgie bariatrique, mais sont encore fragmentaires pour ce qui est de la transplantation, quel que soit l'organe concerné. Une prise en charge spécifique, dès la période préopératoire (bilan cardiaque, vasculaire, respiratoire), poursuivie en périopératoire (position du patient, abords vasculaires, monitorage) et en postopératoire (gestion des complications cardiorespiratoires et du risque thromboembolique), doit être instaurée.


En France, en 2012, 32,3 % des adultes de plus de 18 ans présentaient un surpoids (25 kg/ cm 2 < indice de masse corporelle [IMC] < 30 kg/ cm 2 ) et 15 % présentaient une obésité (IMC > 30 kg/ cm 2 ) . L'activité de transplantation va être de plus en plus confrontée aux spécificités du patient obèse. Une cohorte portant sur 304 515 patients de chirurgie bariatrique montrait une mortalité globale périopératoire de 0,12 % . Les facteurs de risque de mortalité étaient la laparotomie (odds-ratio [OR] = 5,5), le sexe masculin (OR = 1,7), l'âge supérieur à 50 ans (OR = 3,8), les antécédents…

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Liens d'intérêt

Y. Loncar déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.

L. Lemoine et D. Eyraud n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.