Dossier

Greffés, greffons et stéatose : des relations multiples

  • La transplantation hépatique (TH) pour cirrhose dysmétabolique a augmenté de 170 % en 10 ans aux États‑Unis. En France, elle représentait moins de 3 % des TH en 2018. L'évaluation avant TH de ces candidats âgés ayant de nombreuses comorbidités cardiovasculaires et rénales nécessite une évaluation multidisciplinaire. La survie à 5 ans est similaire à celle obtenue dans les autres indications de TH malgré une augmentation de la mortalité cardiovasculaire précoce. La stéatose récidive dans 30 à 90 % des cas à 5 ans de la TH, et 30 % progressent vers la cirrhose. Chez les patients greffés pour une autre étiologie, la prévalence de la stéatose de novo est importante et nécessite un diagnostic et une prise en charge spécifique. Aucun schéma d'immunosuppresseur n'est particulièrement recommandé. Le seul traitement curatif est celui de l'obésité. La réalisation d'une gastrectomie verticale 6 à 12 mois après la TH serait à privilégier. Enfin, du fait de l'épidémie d'obésité, la stéatose des greffons devient une nouvelle préoccupation des équipes de TH.

La hausse de la prévalence de la cirrhose dysmétabolique dans le monde est liée à l'augmentation importante du syndrome métabolique et à l'épidémie d'obésité. La transplantation hépatique (TH) est le seul traitement curatif en cas de cirrhose dysmétabolique décompensée et/ou compliquée d'un carcinome hépatocellulaire (CHC). L'augmentation de la prévalence de la stéatose hépatique et de la stéato­hépatite a donc des conséquences sur les activités de TH en France et dans le monde. Au-delà de l'augmentation des TH pour cirrhose dysmétabolique, les centres de TH sont confrontés à de nouvelles problématiques…

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Liens d'intérêt

F. Villeret, D. Erard-Poinsot et J. Dumortier déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.