Dossier

Retransplantion cardiaque

  • La retransplantation cardiaque ne représente qu'un faible pourcentage du nombre total de transplantations cardiaques réalisées chaque année dans le monde. Outre les problèmes éthiques liés à la retransplantation d'un organe vital, les résultats postgreffe sont moins bons chez les patients retransplantés qu'après une 1re transplantation, que ce soit peu après la greffe ou longtemps après. La sélection des patients et des indications reste un élément clé du pronostic. La MCG (maladie coronaire du greffon) sévère est l'indication ayant le meilleur pronostic postopératoire et la seule reconnue par les sociétés savantes. Les retransplantations précoces (< 6 mois) et celles effectuées pour dysfonction primaire du greffon ou rejet d'allogreffe sont associées à une survie postgreffe médiocre, de l'ordre de 50 % à 1 an. Le risque immunologique chez ces patients ainsi que les complications liées à la profondeur et à la durée de l'immunosuppression sont des éléments clés du suivi mis en place à la suite de la retransplantation.

Après une brève description de l'épidémiologie de la retransplantation cardiaque, le pronostic après retransplantation (mortalité précoce et tardive, morbidité) sera étudié en détail. Nous décrirons ensuite les moyens de stratification pronostique à notre disposition, avant de discuter brièvement de la problématique de l'insuffisance rénale dans le contexte de la retransplantation. Enfin, nous conclurons en détaillant les recommandations de l'ISHLT (International Society for Heart and Lung Transplantation) publiées en 2016.Importantes données issues de 2 registresDeux importants registres internationaux…

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Liens d'intérêt

G. Coutance et G. Bonnet déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.