Mise au point

Carcinomes oropharyngés HPV-induits : oncogenèse, microenvironnement, implications thérapeutiques

  • Les carcinomes épidermoïdes HPV-induits de l'oropharynx sont considérés comme une nouvelle entité dont l'incidence est en augmentation. Ils se caractérisent par une épidémiologie particulière (patients plus jeunes, non-fumeurs), un envahissement ganglionnaire souvent présent au diagnostic, et pourtant un pronostic meilleur que les formes HPV-négatives du fait d'une bonne réponse au traitement standard. Le risque d'infection ORL par HPV est corrélé au nombre de partenaires sexuels et affectent plus souvent les hommes, les fumeurs et les immunodéprimés. En cas d'infection prolongée et de cycle viral inachevé, l'expression des oncoprotéines E6 et E7 conduit à la transformation cellulaire. Ces carcinomes sont très immunogènes et riches en cellules immunitaires dans leur microenvironnement. Du fait de leurs meilleurs pronostics, de nombreux essais cliniques sont en cours afin de pouvoir proposer chez ces patients une désescalade thérapeutique, associée à une réduction des effets indésirables toxiques. L'immunothérapie est un traitement possible avec aujourd'hui les mêmes indications que pour les carcinomes non HPV. Des essais en cours d'immunothérapie et de vaccinothérapie spécifiques à ce groupe HPV-induit nous permettront d'adapter la prise en charge de ces patients.

 

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Liens d'intérêt

H. Mirghani déclare avoir des liens d’intérêts avec BMS, MSD.

C. Badoual déclare avoir des liens d’intérêts avec Merck, AstraZeneca, MSD, Roche.