Dossier

Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaires dans les cancers colorectaux métastatiques avec instabilité microsatellitaire

Le diagnostic du statut MSI/dMMR (instabilité microsatellitaire) se fait selon 2 techniques de référence : l'immunohistochimie et la biologie moléculaire (PCR) ; la concordance entre les 2 va de 90 à 97 %.

Les premiers résultats des études de phase II pour des patients avec CCRm MSI/dMMR avec le pembro­lizumab et le nivolumab seul ou en association avec l'ipilimumab, en situation de résistance ou d'intolérance aux fluoropyrimidines, à l'oxaliplatine et à l'irinotécan, associés ou non à des thérapies ciblées, ont montré des taux de réponses, des survies sans progression et des survies globales qui ont permis à ces anticorps monoclonaux d'obtenir l'AMM aux États-Unis, mais pas en Europe.

En 1re ligne métastatique, le pembrolizumab améliore significativement la survie sans progression, le taux de réponses et la qualité de vie, pour les patients avec CCRm MSI/dMMR. Il a obtenu son AMM en Europe en janvier.


Le phénotype MSI est désormais un facteur prédictif majeur de l'efficacité des inhibiteurs de points de contrôle immunitaires (ICI) dans le traitement des cancers colorectaux métastatiques (CCRm). L'instabilité microsatellitaire (MSI) consiste en une hétérogénéité de longueur de séquences d'ADN répétées non codantes, qui se retrouvent disséminées dans l'ADN de tout sujet à l'état normal. Elle traduit un défaut du système de réparation des mésappariements et des gènes qui le sous-tendent (MLH1, MSH2, MSH6, PMS2). Un dysfonctionnement de ces gènes aboutit à une hypermutabilité dont la MSI est le…

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Liens d'intérêt

T. André déclare avoir des liens d’intérêts avec Amgen, Astellas Pharma, AstraZeneca, Bristol Myers Squibb, Chugai, Clovis, Gritstone Oncology, HalioDx, Kaleido Biosciences, MSD Oncology, Pierre Fabre, Roche/Ventana, Sanofi, Servier, Seagen et Tesaro/GSK.