Traitements préopératoires du cancer rectal en 2016
- L'IRM rectale joue un rôle clé dans la décision thérapeutique.
- Un traitement néo-adjuvant est recommandé pour les lésions localement avancées.
- La référence est le protocole CAP 50 associant une radiothérapie externe 3D conformationnelle de 50 Gy à de la capécitabine orale à la dose de 800 mg/m2/12 h.
- Ce protocole permet un downstaging tumoral et une réduction du risque de récidive locale, mais il n'améliore pas significativement la survie globale ni le taux de préservation sphinctérienne, et il n'empêche pas la diffusion métastatique au niveau hépatique.
- Les essais cliniques actuels recherchent des facteurs pronostiques moléculaires ou radiologiques qui inviteraient à intensifier la chimiothérapie et/ou la radiothérapie chez les mauvais répondeurs, ou à s'orienter vers une désescalade chez les autres.
En 2016, le cancer du rectum demeure un problème de santé publique. Les données épidémiologiques restent imprécises, car regroupées sous l'appellation “cancer colorectal” malgré des prises en charge thérapeutiques différentes, mais elles permettent d'estimer l'incidence à 15 000 nouveaux cas par an. Comme pour d'autres tumeurs solides, le pronostic est étroitement lié au stade TNM. La clé de voûte du traitement pour les stades non métastatiques est la chirurgie, qui a connu une révolution avec la standardisation de la technique de résection totale du mésorectum. Dans les formes localement avancées, elle se heurte soit à une inopérabilité initiale de la tumeur, soit à un risque de récidive élevé, local et à distance, sous la forme de métastases hépatiques notamment. C'est pour répondre à ces problématiques que les traitements néo-adjuvants ont vu le jour. La réalisation d'un bilan paraclinique complet est donc indispensable lors de la phase préthérapeutique, pour sélectionner les patients éligibles à de tels protocoles.
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