Mise au point

Réduction de la durée des antibiothérapies, quelles preuves ?

  • À l'ère de l'augmentation des résistances bactériennes, réduire l'exposition de la population aux antibiotiques est un objectif de santé publique.
  • De nombreux travaux récents s'attachent à évaluer la durée la plus courte possible nécessaire pour traiter les infections bactériennes courantes.
  • Dans les infections respiratoires, urinaires, intra-abdominales ou cutanées et les bactériémies non compliquées, des durées de traitement inférieures à 7 jours ont été évaluées récemment avec succès.
  • En pratique, des durées d'antibiothérapie supérieures à 7 jours et injustifiées sont encore trop souvent prescrites. L'activité de conseil en antibiothérapie est essentielle pour aider les cliniciens à réduire ces durées de traitement, sans nuire à la qualité de la prise en charge.

L'antibiorésistance constitue un problème majeur de santé publique. En effet, on estime à 700 000 le nombre de décès annuels qui seraient liés à la résistance bactérienne dans le monde. Ce nombre est en augmentation et pourrait atteindre 10 millions en 2050, le coût global annuel de la résistance serait alors de 100 milliards de dollars(1). Actuellement, en Europe, le fardeau annuel de la résistance aux antimicrobiens est estimé à 671689 cas, dont 33110 décès attribuables, et représente un coût global d'environ 1,5 milliard d'euros (2). L'exposition aux antibiotiques contribue à la progression…

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Liens d'intérêt

A. Dinh, C. Duran et F. Bouchand déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.