Mise au point

Diagnostic et prise en charge des comorbidités anxieuses de l'épilepsie

Les troubles anxieux, avec une prévalence d'environ 25 % chez les patients atteints d'épilepsie, sont le plus fréquemment rencontrés, mais ils sont paradoxalement banalisés comme une réaction normale à la maladie chronique. Or, compte tenu de leur impact majeur sur la qualité de vie, ils nécessitent d'être dépistés et pris en charge. Le spectre de la clinique de ces troubles est large, complexe et souvent spécifique du fait de l'intrication avec les crises épileptiques. Il est nécessaire de distinguer les troubles péri-ictaux, dont le traitement va dépendre essentiellement de la stabilisation de l'épilepsie, des troubles interictaux, qui vont relever d'une coprise en charge neurologue-psychiatre. L'objectif de cette mise au point est de donner des éléments applicables en pratique quotidienne, pour le repérage des troubles et leur prise en charge.


Depuis 2005, les conséquences psychiatriques de l'épilepsie sont incluses dans la définition de l'épilepsie par l'International League Against Epilepsy (ILAE) [1], au sens où elles font partie intégrante du tableau clinique, et pas seulement comme une comorbidité. En pratique, c'est un fait constaté, puisque les troubles anxieux affecteraient 20 à 27 % des patients souffrant d'épilepsie [2], avec un impact fortement négatif sur la qualité de vie [3]. Des recommandations nationales de la Haute Autorité de santé (HAS) ont été publiées en 2020 sur la prise en charge de l'épilepsie, comportant un…

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Liens d'intérêt

A. Tarrada et C. Hingray déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.