Entretien / Interview

L'histoire des Treg et de la tolérance

Le Pr Guy Gorochov (service d'immunologie, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris) est à la tête de l'équipe 26, “Immunologie cellulaire et moléculaire des maladies chroniques inflammatoires”, du Centre d'immunologie et des maladies infectieuses (CIMI). Cette équipe a joué un rôle pionnier dans la définition des cellules T régulatrices chez l'homme et de leur rôle dans les pathologies inflammatoires chroniques, comme le lupus, la sclérodermie, la sarcoïdose et le rejet de greffe.


Pouvez-vous nous résumer l'histoire des lymphocytes T régulateurs ?Pr Guy Gorochov. Pendant mes études de médecine, on parlait de cellules T suppressives (Ts). Il s'agissait de cellules CD8+, mais ce phénotype ­correspondait surtout à une sous-classe de cellules T effectrices bien définies, les cellules T cytotoxiques, et il existait donc autour des TsCD8+ un grand flou lié au manque de définition ­phénotypique et ­fonctionnelle précise. En revanche, la réponse immune ­effectrice était bien établie, avec les anticorps, dont la ­structure était connue et qui étaient cristallisés, les ­cellules T CD4+…

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