Nouvelles approches pour l'analyse de la diversité du tissu synovial : vers le haut débit et au-delà
- Le développement des techniques de séquençage d'ARN à un niveau unicellulaire a récemment donné lieu à une caractérisation sans précédent de l'hétérogénéité des cellules de la membrane synoviale. L'expression de différents marqueurs, associés à des sous-types cellulaires particuliers, a été corrélée à des phases d'activité clinique ou de rémission, ouvrant ainsi des perspectives intéressantes de ciblage thérapeutique.
- La validation des résultats obtenus à l'échelle transcriptomique, par des méthodes protéomiques à haut débit, permet l'obtention de données robustes et ouvre la voie à une meilleure compréhension de la contribution de chaque sous-type cellulaire dans le réseau de cellules synoviales et le développement de la PR.
- La prise en compte de la morphologie tissulaire associée aux données transcriptomiques et protéomiques pourra mettre en évidence de nouvelles associations entre l'expression de gènes et de protéines, l'histologie synoviale et les caractéristiques cliniques du patient, pour l'exploration de nouvelles stratégies pertinentes.
Liens d'interêts
M.A. Boutet, B. Le Goff, F. Blanchard, J. Guicheux et C. Vinatier déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.
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Figure 1. Comparaison des techniques de bulk RNA sequencing (bulk RNAseq) et de single-cell RNA sequencing (scRNAseq). Alors que le bulk RNAseq permet une analyse profonde de l’expression génique dans un échantillon total, le scRNAseq possède l’avantage d’étudier individuellement le transcriptome cellulaire et de réaliser des analyses de groupement cellulaire.

Figure 2. Comparaison des techniques de cytométrie en flux et de cytométrie de masse. La cytométrie de masse permet, grâce au couplage des anticorps avec des isotopes de métaux lourds, l’analyse simultanée de nombreux marqueurs protéiques. La cytométrie en flux, bien qu’elle autorise l’utilisation d’un nombre plus restreint de marqueurs, permet l’analyse individuelle de cellules vivantes et leur tri éventuel pour des expériences ultérieures.

Figure 3. Procédure technique d’analyses par cytométrie de masse associée à l’imagerie (imaging mass cytometry). Les coupes histologiques sont marquées avec des anticorps couplés aux isotopes de métaux lourds, l’ablation laser permettant ensuite d’analyser ces isotopes par “time of flight” de façon similaire à la cytométrie de masse. L’intégration des signaux de masse permet une visualisation de nombreux marqueurs (> 35) simultanément sur une même coupe.
