Fiche

Approche chirurgicale de la paupière inférieure : prévenir l'ectropion !

La paupière inférieure est une unité anatomique bien limitée en dedans par le canthus médial, au-dessus par le rebord tarsal, en dehors par le canthus latéral, siège des rides de la patte d'oie, et en dessous par la vallée des larmes. Elle est constituée d'une peau très fine recouvrant le muscle orbiculaire, sphincter de la fente palpébrale au-dessus du septum, aponévrose orbitaire qui prolonge le tarse et retient la graisse orbitaire en arrière (1) . L'objectif d'une chirurgie cutanée oncologique est ici avant tout carcinologique, mais consiste aussi à garantir la fonctionnalité de la paupière en évitant de déformer le rebord tarsal par une tension oblique ou verticale qui générerait une exposition permanente de la sclère, un épiphora ou, pire, un ectropion (figure 1) .


En préopératoire, un tarse laxe, fréquent chez le sujet âgé, doit être systématiquement recherché par un test d'abaissement digital du rebord tarsal inférieur (SNAP test) en appréciant sa capacité à reprendre sa place initiale en moins de 2 secondes (figure 2) . Si le retour à la position initiale est supérieur à 2 secondes, on s'expose à un risque élevé d'ectropion. Il faut ensuite apprécier par un test d'étirement la réserve cutanée réparatrice mobilisable et évaluer l'axe de traction et de suture non déformant, qui est ici horizontal et parallèle au tarse palpébral inférieur (figure 3) [2]…

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