Mise au point

Décortiquons l'intelligence artificielle : à quoi ressemblerait une neurologie digitale ?

  • L'effondrement du coût de production, de collecte et d'accès aux données de santé inaugure l'ère du “big data”. Avec elle, émerge une nouvelle connaissance émanant du traitement des données massives.
  • La transition numérique de la médecine prolonge l'intuition et l'expérience du neurologue avec des outils numériques, qui facilitent son interaction avec des bases de données. Elle ne le remplace pas, mais renforce son rôle.
  • L'assistance décisionnelle débute avec la visualisation du synopsis des données du patient, et pourrait aller jusqu'à la recommandation de prise en charge.
  • Le courant de la santé centrée sur le patient exploite une modalité émergente de données : celles produites directement par les patients eux-mêmes.
  • Il est important de distinguer les tâches techniques et les tâches intégrées et abstraites, qui sous-tendent le raisonnement clinique. Cela permet de comprendre la différence entre l'intelligence artificielle, où il s'agit de renforcer les capacités décisionnelles du neurologue.

Les ordinateurs, puis Internet et à présent la science des données bouleversent le rapport des médecins et des patients à la connaissance et, en conséquence, le raisonnement clinique. Après que les machines ont pu automatiser des tâches mécaniques, l'intelligence artificielle (IA) viserait à automatiser des tâches cognitives. Les technologies numériques sont déjà présentes dans les consultations, souvent amenées par le biais des patients. Paradoxa­lement, notre pratique et notre enseignement de la médecine ne s'en sont pas vraiment saisi, comme si Internet ne permettait jamais aux futurs…

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Liens d'intérêt

S. Demuth et P.A. Gourraud déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.