Dossier

Injections intra-articulaires : quelle pharmacocinétique des principales molécules utilisées en rhumatologie ?

  • L'anatomie de l'articulation et les propriétés de la membrane synoviale (absence de membrane basale, capillaires fenestrés) permettent de bien comprendre la pharmacocinétique des produits injectés en intra-articulaire.
  • L'élimination des petites molécules est souvent très rapide, de l'ordre de quelques heures.
  • Les grosses molécules quittent rapidement l'articulation par l'intermédiaire de la circulation lymphatique.
  • Divers moyens sont actuellement utilisés pour augmenter la persistance intra-articulaire des produits : cristallisation des corticoïdes, réticulation des acides hyaluroniques, encapsulation dans des vecteurs particulaires/hydrogels.
  • La persistance des produits en intra-articulaire n'est pas toujours associée à une augmentation de leur efficacité, ce qui met en évidence que le ciblage et l'efficacité des molécules sont sûrement aussi ­importants que le temps passé dans la cavité articulaire.

Les traitements locaux font partie intégrante de l'arsenal thérapeutique utilisé en rhumato­logie. Ce mode d'administration offre de nombreux avantages. Il permet tout d'abord un accès direct à la cible thérapeutique, une augmentation de la biodisponibilité et donc de l'efficacité et de la rapidité d'action. D'un autre côté, il permet une limitation du passage systémique des produits et, ainsi, des effets indésirables à distance. Les traitements locaux sont particulièrement indiqués dans les pathologies articulaires ou tendineuses dégénératives, mais ils sont également utiles dans les rhumatismes…

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Liens d'intérêt

B. Le Goff, F. Nativel et C. Le Visage déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.